Articles du mois avril 2010

Operation retour au bercail

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Toutes les bonnes choses ont une fin à  ce qu’on dit. A priori toutes les mauvaises aussi mais bizarrement on n’en a pas fait un dicton. Quoiqu’il en soit, ca y est le moment de retourner au pays du fromage et des grèves est venu. Roissy a rouvert juste a temps pour m’accueillir, mon vol est confirmé, ma valise parée, un dernier tour en taxi sur la Highway de Bangkok et me voila dans la longue queue pour l’enregistrement des bagages. Cette fois, j’ai droit a 30 kgs selon le site d’Emirates donc je ne devrais pas avoir besoin d’enfiler la moitie de mes fringues sur moi et de bourrer les poches de ma veste de mes bouquins pour éviter de payer un excédent de bagage. Mon tour arrive, je pose mon passeport sur le comptoir et ma valise sur le tapis roulant / balance ( mot bien trouvé tant a Hanoï, ça avait été une belle balance de cafter à  la guichetière que j’avais un bagage trop lourd ). Verdict: 28,2 kilos. Logiquement pas de souci. Pourtant, l’hôtesse empoigne sont téléphone et semble appeler en haut lieu. Je me demande ce qui va me tomber dessus mais je fais de larges sourires quand elle me regarde, pour me donner l’air angélique du mec sympa et confiant. Mais je me pose des questions. Le volcan s’est réveillé ? Ils ont changé le maximum de poids autorisé dans la nuit ? « Continue de sourire bêtement surtout ». Je comprends qu’elle explique que je voyage kon diao enfin seul quoi et me demande bien pourquoi cette précision. Et la sentence tombe, sans appel. Plus de place pour moi, enfin en classe économique, je vais devoir voyager en business class. Ben, ca commence bien ! Très bien même !
Je n’ai par contre pas droit à  la loge tout confort avec buffet à  volonté, je dois attendre sur les rangées de sièges impersonnelles, avec les pauvres. Mais dés l’ouverture de l’embarquement, dans le corridor qui mène à  l’appareil, je peux les dépasser allègrement en leur faisant des pieds de nez, enfin dans ma tête parce qu’il y a un groupe de Hollandais assez baraques, dans la file classe affaires. Enfin, classe testostérone surtout tant la gente féminine y a une représentation symbolique. A peine assis, j’étire mes jambes et incroyable, je peux les déplier complètement. Ca m’était jamais arrivé dans un avion ! Le sourire de cette victoire encore imprimé sur les lèvres, je me vois proposer du champagne. Il n’y a pas de petits fours pour aller avec, du coup je fais la fine bouche et opte pour un jus d’orange. Et puis bon, il est 10h du mat’ un peu tôt pour les bulles. Par contre, il devait être très bon car mon voisin n’a ingurgité que ce breuvage pendant toute la durée du vol et ça en a fait des coupes. Plus que celles dans la salle des trophées de Manchester United. Faut dire, on n’a pas la même corpulence. Je me familiarise avec les trois boutons pour allonger mon siège jusqu’à  en faire un lit, le replier ou dresser la table pour manger et avec mon écran aussi que grand que ma télé. Puis c’est l’heure du repas. En entrée, le chef propose Canard fumé et sa salade du potager, suivi d’un poulet picata et pour finir plateau de fromage, desserts et fruits frais. Table avec nappe blanche couverts en inox et service en porcelaine, c’est autre chose que les barquettes en plastiques distribuées au Tiers-Etat a l’arrière de la cabine. Un petit chocolat fourré praliné d’une grande maison pour accompagner mon thé en fin de repas et hop je passe en mode transat à  mater Avatar et District 9. A l’atterrissage, nous sortons les premiers. Normal, c’est la classe des gens affairés ici quand même. Par contre gros raté dans l’organisation, après l’escale a Dubaï, je dois retourner avec la populasse en classe économique les genoux encastrés dans le fauteuil devant baissé par sa propriétaire et les pieds acculés par le souvenir de vacances encombrant que celle de derrière pouce en permanence pour gagner du terrain sur l’espace vital du bien-être de mes jambes. Et elle semble y prendre un malin plaisir malgré mes réflexions. Des semaines que je n’avais pas était en contact avec des Français et le premier spécimen avec lequel j’entre en interaction a la bienveillance et l’altruisme qui fait notre réputation dans le monde entier. Cocorico !
J’atterris a Roissy avec 25 minutes de retard, vu la distance, une broutille et récupère ma valise que les délicats bagagistes ont décapité d’une roue. Au guichet de la compagnie, on m’explique que c’est la faute du fabricant. Pas assez robuste mon fils. M’apprendra a acheter français. Après tout ce que je lui ai fait subir, je suis quand même étonné que ce soit dans cette dernière ligne droite que ma fidèle équipière soit ainsi amputée.. Me voila donc de retour dans ma mère patrie. Reste à  réaliser que tout ce périple était bien réel. Un rapide coup d’oeil à  mon bras en équerre et je me dis que c’est bien arrivé…

Force rouge contre force jaune

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Non, ce n’est pas le titre d’un Bioman où ils se battent entre eux mais juste un résumé de la situation a Bangkok. Dans les épisodes précédents, nous avions laissé les Chemises Rouges au moment où ils se reconcentraient en un seul lieu suite au week-end sanglant d’affrontements avec la police qui avait causé la mort de 25 personnes et plus de huit cents blessés. Pendant les fêtes de Songkran une nouvelle couleur de chemises était alors apparue: le rose. Des Sua Chom Pou qui manifestaient contre le blocage de la ville par leurs homologues plus foncés. Les deux groupes se tenaient à  trois stations de Skytrain les uns des autres. Et voila que les chemises jaunes opposants plus traditionnels des Chemises Rouges refont leur apparition. Fidèles du roi et favorables au pouvoir en place, ils donnent au gouvernement une semaine pour rétablir l’ordre ou se proposent de s’en charger. Trois couleurs de chemises pour des visions différentes de la Thaïlande.
Et l’armée qui se fait de plus en plus présente pourrait intervenir pour déloger les manifestants du centre commercial de la ville. Ils ont déjà  réussi a faire annuler la marche des Rouges prévue hier en menaçant de tirer a balles réelles si les barrages devaient être forcés et les gaz lacrymogènes inefficaces. Il ne fait pas bon mettre un touriste dehors à  Bangkok en ce moment donc. D’ailleurs ils ne sont plus nombreux à  être encore là . Ce que l’une des masseuses de mon salon préféré déplorait il y a quelques jours. Je lui disais que c’était parce que la saison des pluies arrivait, connaissant la vraie raison, et elle a baragouiné une phrase en thaï dans laquelle, j’ai reconnu les mots « sua deng ». Oui, ils font beaucoup de mal a l’économie, à  ceux qui vivent du tourisme et à  tous les magasins du quartier qu’ils bloquent. Je ne dis pas cela pour prendre position c’est juste un constat. Souvent les mouvements sociaux ou politiques ont comme conséquence d’aggraver la situation de ceux qu’ils veulent défendre. La grève d’une entreprise pour des augmentations de salaires par exemple, fait perdre beaucoup d’argent à  la dite compagnie qui de fait est encore moins en mesure de payer les réévaluations de salaires demandées. Du coup moi, je suis à  nouveau à  Phitsanulok. Faut dire, j’y suis bien accueilli ! Par contre, si jamais vous allez là -bas et qu’on vous propose d’aller voir Picasso, ne vous attendez pas a parcourir ses tableaux de la période bleue ou rose ou a vous extasier devant sa sculpture de chèvre avec guidon de vélo intégré, non, c’est juste la boite branchée du coin. La soirée commence par un concert live puis a minuit, le DJ prend le relais. Une boite bien foutue car il y a tellement de tables que la piste de danse ne laisse aucune place aux danseurs virtuoses comme moi qui moulinent beaucoup avec les bras. Non, non, je ne danse pas la Techtonik…
Demain, je retourne voir les Bioman, enfin, je reviens a Bangkok. Apparemment, mon avion pour Paris devrait bien décoller vendredi malgré les tentatives des islandais pour me bloquer ici. Je me moque mais la situation en Thaïlande n’est pas prête de se stabiliser de façon durable. Seul espoir: que le résultat des prochaines élections satisfasse tout le monde et ne souffre d’aucune contestation. Au vu des divisions actuelles ca me parait peu réaliste mais ce pays est plein de surprises. Et j’adore les surprises, surtout que j’aimerais vraiment revenir.

Bouddha ne t’éloignes pas de ta maison…

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bouddha - Nakhon Sawan

Quelques formules et mots utiles

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Pour impressionner un thaï, il faut savoir compter en thaïlandais. Je m’en rends compte tous les jours dans mon voyage. Et c’est à  mon avis un des choses les plus facile à  apprendre ( voir billet « Compter en thaï » ). Ensuite, outre, les banalités, bonjour, comment ça va ect ( voir billet « Ma 1ère conversation » ), il y a d’autres petites choses qui peuvent vous permettre de pas mal vous en sortir.

Déjà  quelques verbes:
paï ( prononcer le p comme un mélange entre le b et le p ) qui veut dire aller
you qui veut dire rester ou être pour un lieu
non lap ( prononcer le o ouvert comme dans « bloc » ) qui signifie dormir
khin ou khin khao qui signifie manger
ap nam qui veut dire se doucher
yak qui signifie vouloir dans le sens je voudrais et pas je veux
chop qui signifie aimer pour une chose ( pour une personne c’est rak )
A noter qu’en Thaïlandais, les verbes ne se conjuguent pas. A l’infinitif ou avec un sujet et quelque soit le temps, c’est toujours pareil !

Les pronoms:
pom le je ou moi pour un garçon
chan ou di chan, le je ou moi pour une fille
khun pour tu ou toi
khao pour dire il ou elle et lui ou elle
rao pour nous ( prononcer le r comme un mélange entre r et l )
A noter que ces pronoms servent aussi de possessifs à  la suite d’un mot.
Ainsi pour dire ma mère, vous direz mè pom ( mère je ), pour dire ta mère, vous direz mè khun ( mère tu ) etc…

Et donc:
Je vais à  Chiang Maï, se dira pom paï Chiang Maï
Je voudrais aller à  Chiang Maï, se dira pom yak paï Chiang Maï
Je suis à  Chiang Maï, se dit pom you Chiang Maï
Je veux manger des pad thaï, se dit pom yak khin pad thaï
Je t’aime se dit pom rak khun

Vous voilà  donc capables de dire où vous allez, où vous êtes, ce que vous voulez manger, que vous voulez dormir ou vous doucher et de déclarer votre flamme à  quelqu’un. On progresse… 😉

Vidéos apprendre à  parler thaïlandais

Et comment, je rentre, moi ?

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Il y a de grandes chances que le bras de fer entre les Red Shirts et le gouvernement thaïlandais s’accentue une fois les fêtes du Nouvel An finies. Du coup, je pensais avancer mon retour même si je pense que je ne risque pas grand chose. Le touriste est apprécié en Thaïlande au moins pour la manne économique qu’il représente. Les manifestants arborent d’ailleurs un nouveau slogan a l’attention du monde: « Welcome in Thailand ! We just want democracy ! ». Pas sur que ca suffise a faire revenir les farangs en masse. Bref, je me dis, voyons pour rentrer en France et voila, qu’un Islandais se met a faire un barbecue et paralyse tout l’espace aérien européen, Roissy y compris. Franchement, c’est pas de bol. C’est un peu comme si l’univers me disait de rester ici. Une grève SNCF s’ajoutant pour compliquer mon retour en TGV a Strasbourg.
En attendant, je découvre donc Pattaya. Sous la pluie, aujourd’hui. Et oui, après Songkran, qui ici joue les prolongations, c’est la saison des pluies. Et ben voila, on y est. Pattaya, donc. Sa plage couverte de parasols et de hors-bords avec a l’horizon, un ballet de jet-skis et de kytes surfeurs et des baigneurs qui réapparaissent timidement quand les ondées s’arrêtent. Pattaya et sa fameuse Walking Street ou rue des plaisirs pour ne pas dire de la débauche. Gogo-danseuses très courts vêtues, alcool qui coule à  flots, bars top-less voire a priori everything-less aussi, musique à  fond les ballons, prostitution même si je dois dire que ca je ne l’ai pas vu, faut dire il était 20h quand je me suis aventuré dans ce coin. Bref de quoi satisfaire tous les vices. On vous propose même des stands de tirs. Rues des vices et de Elvis. Car oui, il est vivant, je vous l’annonce et il se produit tous les samedis et dimanches au Capitain’s Corner ! J’irai explorer un peu plus en détail ces quelques hectomètres de pavé ce soir. Dans un but sociologique évidemment !

Songkran, la fête qui tombe toujours à  l’eau…

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La fête de Songkran c’est aussi et surtout le Nouvel An thaïlandais. Ca me fait trois nouvels ans cette année mais c’est bon j’ai vérifié en faisant une datation au carbone 14, je n’ai bien vieilli que d’une seule année. Ouf !
Les Thaïlandais disent « jouer a Songkran » et c’est vraiment ca. Un jeu d’enfants qu’on a tous pratiqué au moins une fois dans notre vie: la bataille d’eau. Et comme les températures sont caniculaires, on espère presque se faire asperger. Les gens sont sur le pas de leurs portes avec de grands bidons remplis d’eau, des tuyaux d’arrosage, des pompes, des petites bassines et à  l’affut. Dés que quelqu’un passe, c’est la douche froide ! D’autres sillonnent carrément la ville avec, à  l’arrière de leur pick-up, un tonneau d’H2O et aspergent a tout va. Se déplacer en deux roues, ces jours-là  ( les 13-14 et 15 avril cette année ), c’est l’assurance d’arriver chez soi trempè jusqu’aux os. Et quand on est à  Pattaya, dans un sawngthaew, dans une rue où il y a des assaillants tous les deux mètres et des bouchons, aussi. Une bonne dizaine de litres d’eau en tout et mon sac à  dos dégouline. Je n’ai pas d’eau pour me défendre et mes compagnons d’infortune non plus. Nous sommes complètement à  la merci de ces douches sauvages. C’est un peu comme un immense concours de T-Shirts mouillés à  ciel ouvert et toutes les générations participent !
Songkran - Thailande - nouvel an
Songkram - fete de l'eau

En France, on ne pourrait pas avoir une tradition pareille. Déjà  parce qu’il y en a beaucoup que ca ne ferait pas rire mais alors pas du tout de se faire asperger et ensuite parce que le gouvernement nous annoncerait solennellement que les cas de rhumes augmentant lors de cette fête ca creuse le trou de la Secu. Les écolos quant à  eux expliqueraient, graphiques a l’appui, qu’en congelant l’eau répandue ces jours-la et en l’envoyant au Pôle Nord, on pourrait compenser la fonte de la banquise. Bref, la France n’est pas prête d’avoir son Songkran. Pourtant, c’est une fête qui devrait plaire a Sarkozy, il pourrait y ressortir son karscher.
Oui, j’oubliais, c’est férié, ces trois jours. Beaucoup de commerces sont fermes. Ils ont également apporté une trêve bienvenue dans le conflit entre les Sua Deng ( les chemises rouges ) et le gouvernement. Les batailles rangées entre les forces de l’ordre et les manifestants ayant fait place aux batailles de flotte, plus ludiques. Et dans mon taxi, a Bangkok, j’étais a l’abri des éclaboussures, pas comme à  Pattaya où je suis arrivé au comptoir de mon hôtel dégoulinant. Mais ça les a laissé impassibles, ils ont l’habitude, tous les touristes arrivent dans cet état a Songkran !

Quand la Thaïlande voit rouge

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Voila un mois que les chemises rouges ont lancé leur mouvement de protestation contre le gouvernement qui a été mis en place en 2008 après un vote parlementaire. Et un mois que j’observe ca avec une grande curiosité. Je trouve que ces périodes de troubles en disent beaucoup sur un pays. Pour les Red Shirts, le pouvoir en place n’est pas légitime car non issu des urnes, ils réclament donc sa dissolution et de nouvelles élections. Ce n’est pas la première fois que les partisans de l’ancien premier ministre en exil Thaksin descendent dans la rue. Ils avaient notamment bloqué l’aéroport de Bangkok pendant plus de 8 jours il y a plus d’un an et demi, empêchant ainsi des milliers de touristes de rentrer chez eux.
Leur souci premier a toujours été de lancer un mouvement pacifique émaillé d’actions symboliques. Ce qui ne les empêchent pas d’être très déterminés. Preuve s’il en est, cela fait plus de 4 semaines qu’ils sont 60 000 à  être mobilisés. Et pour attirer l’attention des médias et surtout de la presse étrangère, ils ont notamment, il y a quelques semaines collecter leur propre sang qu’ils sont ensuite allés verser devant le parlement. Un geste fort, une provocation certains diront, à  laquelle le premier ministre a répondu avec calme et mesure évitant comme depuis le début du conflit d’employer la force contre les manifestants. Acceptant même des négociations alors que la revendication première des partisans de Thaksin est sa démission suivie d’élections anticipées dans les 15 jours. Par souci d’apaisement ou plus peut-être persuadé qu’ils refuseraient, Vejjajiva leur proposera de les avancer à  décembre de cette année. Les « rouges » quittent la table des négociations. Le mouvement continue avec l’occupation de quartiers touristiques et notamment celui des grands magasins contraints de fermer leurs portes depuis une semaine maintenant. Le manque a gagner devient abyssal. Le bras de fer s’intensifie mais aucune des parties ne veut prendre la responsabilité d’être a l’origine du dérapage de ce mouvement jusque la non-violent.
Je me suis moi-même balade parmi les chemises rouges a Chit Lom, il y a une semaine, l’ambiance était très bonne enfant. Un homme déguisé grossièrement en femme avec chevelure et sous-vêtements rouges improvisait un boeuf au micro devant une partie de la foule qui dansait. Des manifestants voulaient me serrer la main, un autre entame une conversation absolument apolitique avec moi, d’autres me proposent des barquettes de repas venues des camions prévus pour les ravitailler. Car oui, la plupart mangent et surtout dorment sur place. Ils viennent des campagnes, rentrer chez eux n’est pas une option, ils ont donc emmener de quoi s’installer et pour longtemps. La police était très discrète. A peine quelques CRS assez loin du noyau dur des manifestants. Et on voyait a la télé, le chef de l’armée ou de la police qui venait le matin voir les représentants des chemises rouges, visiblement pour discuter de la meilleure façon d’organiser la sécurité. Pas de heurts, pas de sifflets, les représentants de l’ordre étaient accueillis avec respects et repartaient tranquillement. Ce refus de la violence tant du cote des opposants que du gouvernement m’a toujours impressionné. Difficile d’imaginer pareil situation en France. Déjà  parce qu’une manifestation quelle qu’elle soit sans casseurs, c’est tout simplement impossible.
Mais le tournant crucial que beaucoup redoutaient et qui semblait de plus en plus inévitable vient de ce produire hier avec les premiers affrontements avec la police, la vingtaine de morts annoncée et de nombreux blesses. L’illustration que malheureusement toute opposition même pacifiste finit toujours par verser un sang qui n’est plus un symbole comme celui des premiers jours. La violence comme une fatalité inévitable parvient toujours a se faire un chemin. Dommage, j’avais envie d’y croire. Reste une question: le mouvement va-t-il se radicaliser ? A voir…

Same, same…

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En Thaïlande, ils copient, copient tout, même leurs monuments les plus fameux. Ainsi à  Muang Boran, Ancient City en English, il y a 109 copies à  ds échelles plus ou moins grandes des bà¢timents les plus remarquables du royaume. La topographie est également reproduite, si bien que le mini Preah Vihear trône sur une colline artificielle. C’est un peu toute la Thaïlande et un peu le Loas, le Cambodge, la Chine, le Myanmar en un seul lieu. Dire que j’ai passé trois mois a vadrouiller dans le pays alors qu’en une après-midi ici, j’aurais tout vu.
reah Vihear - Ancient City
Pour me rendre à  Muang Boran ( faites durer le o si vous voulez le prononcer correctement ), j’ai pris le bus 511 puis un taxi. Je suis accompagné de Lah du salon de massage qui m’a été d’une aide précieuse pour savoir où descendre. Sur place, nous louons une voiturette de golf pour nous déplacer dans les nombreuses allées. Il y a aussi des vélos a disposition mais il fait chaud, très chaud ( ron mak maï comme ils disent ). On pourrait aussi faire la visite à  pieds mais le musée à  ciel ouvert fait 80 hectares. Il est immense et peu fréquenté. Pourtant, c’est assez impressionnant. Les répliques sont souvent très bien faites, sauf le Ched Yod de Chiang Mai et donnent envie d’aller voir les vrais. Une bonne façon de commencer son voyage en Thaïlande pour se mettre en appétit.
Après deux heures de visite, direction le motor show de Bangkok. Lah est fan de tuning et des belles voitures. Elle est comme une gamine avec des étoiles dans les yeux quand elle regarde les audio cars, ces voitures transformées en chaines hifi géantes et clignotantes et dont chacune cherche à  cracher plus de décibels que sa voisine. Moi, les voitures bof, bof mais les jolies filles oui, oui. Surtout lors du spectacle de danse. Je m’y intéresse pour le défi photographique d’immortaliser une jeune femme qui bouge sans arrêt sans flash et dans une lumière trop feutrée. Rien à  voir avec le fait qu’elle soit jolie et court vêtu. Je me sacrifie pour servir mon art, moi môsieur !
Danseuse - Thailande

Je finis par laisser Lah sur le chemin du retour au marché de nuit où elle s’engouffre pour faire du shopping. à‡a reste une fille. Et de retour a mon hôtel, douche, sieste, diner au food center du Robinson et hop, je pars boire un verre au Q-Bar ou je sympathise avec un couple qui me convainc sans mal de les suivre aller danser en boite. Une journée pleine de décibels ! Je me fait aborder par un mec qui d’un geste explicite mais pas très gracieux m’interroge sur mon orientation sexuelle. Ma réponse le dissuade de continuer la conversation mais n’arrête pas le lady boy qui me fait régulièrement de l’oeil. Je vous rassure, je repartirai seul. Ouf…

Cat Ba et une baie d’Halong

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Ils ont des chapeaux ronds, vive les… Ben non, pas Bretons, Vietnamiens ! Quoique à  Cat Ba, il fait un vrai temps breton en ce moment.
Je n’avais pas encore pris le train au Vietnam, je me suis donc acheté un billet de la gare de Long Bien à  Hanoi jusqu’à  Haiphong pour y attraper un bateau pour Cat Ba, ville principale de l’ile éponyme non loin de la baie d’Halong. Les passagères autour de moi m’offrent des clémentines et de larges sourires. C’est maman qui va être contente que je mange des fruits ! Le train est composé de wagons de marchandise et 3 wagons de passagers assis sur des bancs en bois. Le trajet dure 2h30. Arrivé, je saute dans un taxi, direction l’embarcadère et monte dans un bateau au toît surchargé de marchandises en tout genre. Dix minutes plus tard, il lève l’ancre. Dans la cabine, les mêmes bancs de bois que dans le train ou presque et une télé qui diffuse en permanence des clips dans un volume sonore qui rappelle ces bars où l’on vient entre amis et on se gueule à  l’oreille pour se parler. Il faisait déjà  froid et gris à  Hanoï – oui, je sais tout est relatif mais pour moi qui vivais depuis des semaines au-dessus des 30 degrés, ça fait frisquet 18 – mais avec le vent qui s’invite à  la fête, je ne regrette pas d’avoir pull et veste sur les épaules. Nous longeons les énormes paquebots du port d’Haiphong avant de retrouver la haute mer.
Arrivé à  Cat Ba, le temps est toujours brumeux et gris mais le front de mer est séduisant et la bourgade a ce charme des petits villages littoraux. Je photographie le ballet des barques à  bras. Le lendemain, c’est Halong Day, enfin Halong Bay. J’ai réservé un tour d’une journée en bateau. Sur le pont du bateau, même avec mes deux pulls et ma veste, je ne sue pas à  grosses gouttes, loin s’en faut mais dans la cabine on ne voit pas tellement bien et c’est pas pratique pour prendre des photos. La visibilité n’est pas très bonne et la luminosité non plus. Je dois shooter à  haute sensibilité mais ça reste magique. Oui, la Bretagne, c’est magnifique !
baie d'Along - Halong Bay
Au détour des grands blocs de pierre coiffés de verdure, plantés dans l’océan, nous découvrons des maisons flottantes, parfois des communautés entières qui vivent de la pêche, la viviculture ou la location de kayaks aux touristes de passage. Et puis, il y a les grottes. Nous en visitons deux, dont une immense qui surplombe une crique superbe.
Halong Bay - baie d'along Vietnam
Il est midi, la lumière se fait un chouillat moins timide. On nous sert un repas délicieux en cabine. Riz, rouleaux de printemps, sardines grillées, choux et carottes à  la vapeur, concombres et tomates crus. Dehors, il commence à  crachouiner. On y voit encore moins bien que le matin. Cette fois-ci, un peu poule mouillée ou plutôt poule qui ne veut pas se faire mouiller, je reste en cabine et sort de temps en temps pour tà¢ter du déclencheur. Petite balade en kayak sur une eau calme, entre les icebergs locaux et les maisons flottantes, arrêt à  une ferme piscicole flottante où les marins qui ont visiblement bien arrosé leur repas, commencent à  entonner: « Sarkozy,Sarkozy,Sarkozy ! » en apprenant la nationalité de mes compatriotes présents dans le groupe et retour à  la casbah, euh pardon à  Cat Ba. La halte baignade prévue au programme a été annulée sans la moindre protestation de la part du groupe. Etonnant…
Baie d'Along ferme piscicole
Au large de la ville se trouve un village de pêcheurs flottant. Notez que j’ai bien laissé « flottant » au singulier car c’est le village qui flotte, les pêcheurs, je ne suis pas sà»r…De nombreux bateliers vous proposent d’en faire le tour pour quelques milliers de dongs. Je choisis la fin d’après-midi, vers 17h pour cette balade. D’après mes observations, c’est le moment de la journée où il y a le plus d’animation. C’est incroyable ces habitations construites sur un quadrillage en bois reposant sur des barils, des coques de bateaux ou des bateaux transformés directement en maisons. Dés que vous vous approchez à  moins de 3 mètres, les chiens aboient et montrent leurs crocs pour défendre leur territoire flottant. Certains habitants ont la télé par satellite.
Cat ba - Vietnam- village flottant
C’est l’heure du repas, plusieurs familles me proposent de me joindre à  eux; trop timide, je n’ai pas osé. J’ai probablement eu tort. C’est la dernière étape de mon voyage vietnam, retour à  Hanoï puis direction Bangkok.

Les photos de Halong et Cat Ba sont dans la galerie.


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