Articles du mois décembre 2009
Frohe Weihnachten
C’est marrant, en France, un gars avec un plà ¢tre qui se balade dans la rue, ça se fait dans l’indifférence la plus totale voire quelques mimiques de compassion, ici pas du tout. Ca les fait marrer ! Mais pas juste un comme ça de temps en temps, non tous sont hilares. J’imagine que le phénomène est amplifié parce que je suis farang donc c’est encore moins commun et donc plus drôle. Quoiqu’il en soit ce soir, c’est Noà «l même si à  Prachuap ça se voit pas tellement.
Donc comment passe-t-on Noel à  des milliers de kilomètres de chez soi dans un pays pour qui ça reste une fête assez insignifiante ? Et bien en ce qui me concerne, ça commence dans ma chambre à  regarder « The grinch » en mangeant des noix de cajou. Et malgré les apparences, suivre les aventures de ce géant vert version poilue ce sera mon activité du jour la plus « noellique ». Ensuite, après la fin heureuse où tout le monde s’aime, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, enfin beau, faut aimer les orangs-outangs verts, quoi, je mets ma plus belle chemise, enfin la plus repassée et je sors. Le défi est alors de trouver un lieu avec un peu de vie, un peu de Noà «l attitude. J’avais repéré un restaurant tenu par un allemand et me suis dit que là  j’avais une petite chance qu’il y ait un peu d’animation. Aucun sapin, pas de Kling Gloeckchen klingelingeling en fond sonore mais trois grandes tablées d’une huitaine de personnes. Je m’assois seul à  une table et commande mon repas. Rapidement, le groupe le plus bruyant m’invite à  sa table. Nous faisons rapidement les présentations, les trois hommes sont autrichiens pour deux d’entre eux et allemand pour le dernier. Chacun a sa paire thaï avec lui et l’un d’entre eux a dà » la prendre chez le Afflelou local et avoir une deuxième paire gratuite car il y a une quatrième thaï. C’est la plus mignonne et je la connais déjà  . On est dans le même hôtel et c’est la seule qui m’a demandé ce qui m’était arrivé et m’a proposé de m’aider si j’avais besoin. Proposition qu’elle me refera à  plusieurs reprises ce soir-là  dont certaines avec un air malicieux. Les hommes sont contents de voir que je comprends très bien l’allemand, par contre mes phrases de réponse sont courtes et maladroites. Plus de 12 ans que je n’ai pas parlé cette langue. La thaïlandaise qui me fait un peu de gringue, parle elle assez bien le germanique, je suis impressionné et ces consoeurs un peu aussi. Apparemment à  Prachuap, les rares touristes sont allemands ( ou alsaciens 😉 ) et donc les gens ont un peu appris cette langue.
J’ai commandé un cordon bleu, c’est ce qui se rapproche le plus de la dinde de Noà «l sur la carte et c’est l’autrichien au look de rocker, vous prenez Johnny Hallyday, vous le sortez de l’hôpital, vous lui ajoutez 20 kilos et une queue de cheval et vous avez Helmut, qui découpe gentillement ma viande. L’autre plus à ¢gé tient absolument à  me faire profiter de sa longue expérience du marché des femmes en Thaïlande. Tantôt en allemand, tantôt en Anglais, il me radotera au moins 5 fois qu’il ne faut jamais payer mille bahts pour une fille, jamais plus de 500 surtout si on est jeune et beau comme moi, ensuite il faut aussi acheter, y a pas d’autre mot, la demoiselle au bar pour 300 bahts ( le prix de 6 bières ). Je comprends mieux le fonctionnement des bar à  hôtesses, ça m’aura au moins servi à  ça. Je trouve ça un peu glauque même si je suis ouvert comme garçon et que je dois avouer que les jeunes filles dans ces lieux m’ont toujours étonné par leur bonne humeur et leur joie de vivre. Façade ou réalité, je ne sais pas…
Bref, ça picole pas mal, les bouteilles de bières s’entassent sur la table, on m’en sert forcément malgré mes protestations: « Ich nehme Medikamenten. Ich darf nicht alkohol trinken ! » ( je prends des médocs, je dois pas boire d’alcool ). C’est probablement grà ¢ce aux vertus du breuvage houblonné que mon voisin me redit de ne jamais payer plus de mille bahts. Ensuite pour que la fille t’accompagne partout si tu lui plais, tu ne paieras plus que 300 par jour. « Chouette ! » me dis-je, « il devrait écrire un guide ». Heureusement les filles mettent un peu d’ambiance en dansant et reparlant de mon accident de vélo en se moquant de moi. Et Johnny qui a forci a lui aussi une conversation plus diversifiée. Par contre l’Allemand, ne décrochera qu’une vingtaine de mots dans la soirée. Nous trinquerons plusieurs fois dont une seule à  Noà «l et vers minuit, je décide de quitter mes compagnons et laisse 200 bahts pour payer mes consommations. C’est un plus que ce que je dois et l’expert en tourisme thaï le remarque, demande à  ce qu’on fasse l’addition exacte de ce que j’ai pris et qu’on me rende le trop perçu. « More money for women » dit-il avec un sourire. La Thaï sexy me dit à  bientôt et me voilà  dans les rues complètement désertes de Prachuap. Un vide et un calme à  ce point c’est impressionnant et ça confirme qu’ici Noà «l est un soir comme les autres.
C’est l’hiver, je sors mon écharpe…
Enfin, plutôt mon bras en écharpe. Ben oui, pour mon deuxième jour à  Prachuap Khiri Khan, j’ai voulu louer un vélo pour pouvoir partir à  la découverte du littoral et des montagnes qui de loin comme ça faisaient de l’oeil en semblant me promettre milles merveilles. J’aurais pas fait le tour des milles, juste 3 ou 4 finalement.
Parti de l’hôtel Prachuapsuk qui m’a fourni le vélo ( et qui est je pense l’hôtel moins cher de la vile mais très vétuste et au propriétaire pas des plus accueillants ), j’ai juste eu le temps de faire une longue trempette dans l’eau à  la magnifique plage de Ao Manao avant de repartir et suite à  une bourrasque de vent avoir voulu m’arrêter pour ranger mon chapeau dans mon sac à  dos. Et là  c’est le drame ! Je roule a très faible allure sur un petit chemin, je presse à  peine sur les freins pour ralentir et m’arrêter. Et je finis par terre. Une plaque de verglas, vous dîtes-vous ? Non. Un rocher que j’ai pas vu ? Un éléphant qui m’a chargé ? Non et non. Rien de tout ça. Juste des freins mal réglés qui à  peine une pression légère et ils bloquent complètement la roue avant, l’autre étant dépourvue de système de freinage. Ensuite la physique fait son oeuvre. Demi-soleil pour moi, 2/3 de soleil seulement pour le vélo plus flemmard. Assez jolie figure techniquement mais avec une note artistique à  mon avis décevante tant ma réception est brouillon et disons-le un tantinet violente.
C’est surtout l’idée d’assurer en partie mon atterrissage sur le coude qui si elle est novatrice, n’était finalement pas très heureuse. J’ai quelques écorchures bien sà »r mais surtout une douleur lorsque je tente de plier le bras qui ne me semble pas n’être que musculaire. Je remonte, en scelle, il paraît que quand on tombe de cheval faut remonter tout de suite. Je sais pas si ça vaut aussi pour le vélo; dans le doute, je réenfourche ma monture. Je décide de tourner encore un peu sur les petites routes d’Ao Manao, le temps de voir si la douleur se calme et histoire d’en profiter un peu. Et rapidement, je vois un panneau indiquant l’hôpital de la base militaire de la ville. Je décide de m’y rendre de plus en plus persuadé au vu du type de douleur que j’ai, qu’un os s’est un peu déplacé ou un truc dans le genre. Ils me désinfectent mes plaies regardent un peu mon bras qui se plie en me faisant grimacer et estiment que tout va bien. Je suis un peu sceptique mais bon. Je rentre à  mon hôtel en pédalant à  rebrousse poil les 4 km que j’avais faits. La douleur est de plus en plus pressante et la flexion de mon bras perd en amplitude. Il me faut retourner à  l’hôpital. Celui de Prachuap cette fois.
Je ramène le vélo à  son préparateur à  qui j’essaie d’expliquer la dangerosité de sa catapulte humaine mais qui prend la chose à  la rigolade. Je lui dis que je veux aller à  l’hôpital persuadé qu’il me proposera de m’y emmener se sentant un peu coupable. J’obtiens juste un « I am sorry for this » entre deux pouffées de rire. Il m’énerve. Je m’en vais. Je ne sais pas où est l’Hospital, sur internet, j’ai pas trouvé dans le Lonely Planet non plus. Je me dirige donc vers le bureau de la police touristique ( « my first friend », remember ? ) et j’aperçois un peu avant un bà ¢timent estampillé d’une croix rouge. J’y pénètre et me rends compte aux sacs entreposés dans le hall que c’est une antenne de la Croix Rouge. Un jeune homme se présente devant moi, je lui demande naïvement: « This is not an hospital here ? ». Il me le confirme mais attrape les clés de son scooter et me propose de m’y emmener. Agrippé avec mon seul bras valide à  l’anse a l’arrière du deux roues, j’essaie de repérer un peu où on passe et me rends compte que l’hôpital n’est pas très loin de mon hôtel. J’arrive à  l’accueil j’explique mon cas. On me tend un papier à  remplir mais j’en suis à  un stade où écrire m’est trés douloureux. Devant mes grimaces, l’infirmière me prend le formulaire des mains et mon passeport et remplit les blancs à  ma place. Après quelques minutes d’attente, un infirmier vient me chercher en fauteuil roulant pourtant je peux marcher mais ça je crois que c’est commun à  tous les hôpitaux. Direction les urgences. Plusieurs internes viennent me poser des questions puis s’en vont. Je reste de longues minutes à  grimacer. A côté, sur un lit c’est l’effervescence, non pas qu’il y ait un blessé grave, non juste des ambulanciers qui filment et photographient les urgences et plus particulièrement le patient qu’ils ont amené. Peut-être le remake thaïlandais de la série Urgences ? En tout cas, ici ce n’est pas le Burumgrad Hospital de Bangkok, on n’est beaucoup moins dans le neuf et le moderne, les roulettes des chariots sont souvent un peu rouillées, chaque médecin n’a pas son stéthoscope, il y en a 5 accrochés au mur et chacun semble se servir dans ce « stock », pour prendre ma tension, retour à  la bonne vieille poire pour gonfler le brassard, la salle des urgences est un peu vétuste mais rien d’alarmant non plus et surtout un peu bordélique.
Bref, on se décide enfin m’envoyer faire une radio. Nouveau voyage dans mon fauteuil sur 4 roues. La vue de profil de mon coude se passe bien pour la vue bras tendu, je déguste ! Le développement est rapide, retour à  l’envoyeur avec les précieuses photos. Trois médecins les regardent à  tour de rôle, je crois qu’avec les étrangers, ils font encore plus attention qu’avec les patients locaux. Et le verdict tombe: petite fracture. L’infirmière prépare un bandage avec des bandelettes de plà ¢tre le but étant de faire une coque rigide pour maintenir mon bras plié à  90°. Le gars qui vient par derrière sans prévenir pour obtenir cet angle droit me fait horriblement mal. Ce sadique au lieu de placer mes membres d’un mouvement continu et rapide, le fait millimètre par millimètre. J’attends un peu que mon nouvel équipement durcisse et rendez-vous à  la caisse où je règle 850 bahts pour les soins, la radio, les anti-douleurs et la bandoulière pour placer mon plà ¢tre. Je ressors et retourne à  mon hôtel à  pieds. Me voilà  donc manchot et dans l’incapacité de prendre des photos pour 3 semaines. Youhou, joyeux Noà «l !
Allons ricanner avec Prachuap
Lorsque vous êtes touristes en Thaïlande mais c’est pareil dans presque tous les pays chauds, a chaque fois que vous vous présentez à  l’accueil d’un hôtel, on vous propose deux options. De dormir dans une chambre « with fan » et là  forcément, je m’imagine passer la nuit avec une adolescente hystérique qui scande mon nom entrecoupé de petits cris stridents, me demande des autographes et essaie de m’arracher ma chemise. Mais renseignement pris, il ne s’agit pas de ce genre de fan, juste un machin avec 3 hélices qui tourne au plafond pour vous donner un semblant d’air. Ou alors d’avoir l’air con et là  , dit comme ça c’est donne pas tellement envie d’autant que c’est plus cher. Payer plus pour avoir l’air intelligent, je dis pas mais là  . Pourtant, il paraît que la majorité des gens choisissent cette option…
Donc, réveillé de ma nuit avec l’air con, je prends mon petit dej américain puis quitte ma guesthouse direction la gare d’Hua Hin. Objectif: gagner Prachuap Khiri Khan à  80 km au sud. Temps de parcours en train: 1h30, température extérieure: 33°C. Seulement voilà  pas besoin de neige ou de prendre l’eurostar pour avoir un train qui a du retard. Le mien en aura 2h30. Me demander pas pourquoi, j’ai pas compris les explications en thaï du speaker. Une fois, monté dans le train, c’est un 3e classe donc un peu compliqué de trouver une place assise mais j’y arrive. Et ça m’étonne toujours, pourtant ce n’est pas le première fois que ça m’arrive mais la famille qui partage les deux banquettes qui se font face avec moi, me propose tantôt de partager le riz gluant qu’ils viennent d’acheter à  une marchande ambulante, tantôt de boire de leur bouteille d’eau. Alors qu’on ne se connaît pas et qu’ils ne parlent pas un mot d’Anglais. Ca n’arriverait jamais dans le RER ça ! Ou alors, je serais méfiant.
La gare de Prachuap Khiri Khan est un peu sur le même modèle que celle d’Hua Hin mais de taille plus modeste et sans grande photo du roi en chemise style Magnum sans la moustache. Je descends de mon wagon et décide de tirer ma valise comme un grand dans les rues de la ville. A la recherche d’une guesthouse ou d’un hôtel oublié par le Lonely Planet ou le Routard tant les rares qu’ils mentionnent ne déclenchent pas leur enthousiasme outre mesure ou sont à  des prix un peu élévés par rapport à  ceux dont j’ai l’habitude. En fait il y a surtout 3 grands établissements hôteliers sur le front de mer et tous sont dans les mêmes prix ( 650 bahts pour chambre climatisé et un plus si vue sur la mer ) et puis j’ai trouvé un peu plus dans la ville le Nopporn Hotel ( à  mon avis ne cherchez pas une signification anglaise à  ce nom c’est du thaï ). Pour 400 bahts, je me retrouve dans une chambre spacieuse, avec un « king size bed », le lit le plus confortable dans lequel j’ai dormi jusque là  , avec salle de bain avec eau chaude, télé, air conditionné et wifi gratuit. Le tout dans un établissement flambant neuf avec une petite piscine en bas. Et le front de mer à  2 minutes à  pieds. Clairement ma meilleure option depuis mon arrivée en Thaïlande. Et je dois dire que ça tombe assez bien ( le mot est bien choisi ) quand on sait que je vais devoir y rester un peu plus longtemps que prévu. Mais, suspens. Vous saurez la raison de ce séjour prolongé dans le prochains épisode des mésaventures, euh pardon des aventures de Michael en Asie…
Poings et pieds deliés
Je dois avoir l’air tendu et déprimé d’être là  quand je me balade dans les rues d’Hua Hin, non, c’est vrai on arrête pas de me proposer un massage ou un taxi pour quitter la ville. Quoiqu’il en soit, ce soir, c’est boxe thaï. Il faut que je vois ça au moins une fois dans ma vie. C’est un sport incroyablement populaire ici. Direction le Thai Boxing Garden qui propose des rencontres tous les mardis et samedis soirs. Le billet est entre 350 et 500 bahts. Les rencontres commencent à  21h.
Un peu avant l’heure, dans les modestes tribunes et sur les petites passerelles surélevées ( où je me trouve ), les seuls thais présents sont les girlfriends des occidentaux. Et puis un champion, short rouge arrive avec sa nuée de supporters. Les Thais prennent position tout au bord du ring sur un côté. L’autre opposant arrive. Ses fans sont moins nombreux. Ca présage probablement déjà  de l’issue du combat. Je dois dire que je les trouvent un peu gringalet, enfin musclés masi assez fins; on dirait moins qui est passé des heures à  faire de la muscu. Avant le combat chaque adversaire se rend à  chaque coin du ring et s’incline devant en faisant se que j’imagine être une prière. Souvent ils font des étirements qui sont presque des danses. Le combat peut commencer.
Au début, on s’observe. Puis les coups se font de plus en plus nombreux et de plus en plus appuyés. La foule s’emballe surtout quand les adversaires sont en corps à  corps et se donnent des coups de genoux dans le torse jusqu’à  ce que l’arbitre les séparent car ils s’enlacent carrément. Je ne sais pas comment sont comptés les points, si des coups valent plus que d’autres ou si c’est simplement parce que ce sont ceux-là  qui font le plus mal à  l’adversaire. En tout cas, forcé de constater qu’ils ne retiennent pas leurs gestes et que c’est très violent. Pourtant, lorsque la cloche de fin de round sonne, on sent dans les regards et parfois les gestes un vrai respect chez les deux protagonistes. Pas comme les débordements de la boxe traditionnelle. A la fin de chaque reprise, les boxeurs se font masser puis repartent sur le ring. Le premier combat se finit par un KO à  la troisième reprise qui me laisse dubitatif tant le coup fatal m’a semblé ridicule par rapport à  beaucoup d’autres déjà  reçus. En tout il y aura 5 combats, 3 chaos, euh KO ( tous les tris suspects selon moi, je me demande si on est pas dans des matchs un peu arrangés pour faire le spectacle pour les touristes ), une victoire aux points ( enfin j’imagine car les deux étaient toujours debouts et un a été déclaré vainqueur ) et un match que je n’ai pas vu. J’ai quitté ma place après le combat entre deux garçons d’une dizaine d’années. Il faut pas être naïf et penser que les boxeurs ne commencent pas ce sport jeunes et il est donc logique que des gamins le pratiquent mais la violence des coups et voir le perdant chaos à  terre m’a définitivement vacciné de l’envie d’en voir plus, d’autant que ce KO-là  m’a pas paru mis en scène.
L’expérience est faite. J’ai vu ce que c’était. Je ne vais pas juger mais je préfère aller voir un match de tennis avec des jolies filles en petites jupettes blanches. Chacun ses exutoires…
Demain, départ pour Prachuap qui rigole, euh non, Prachuap Khiri Khan !
Plus de photo de thaï boxing dans la galerie.
Ma journée type à  Hua Hin
La vie est douce à  Hua Hin surtout depuis le deuxième jour où j’ai décidé de changer de guesthouse pour un établissement un tout petit peu plus dans la ville mais à  l’accueil bien plus chaleureux et à  la chambre plus confortable ( air conditionné indispensable ici ) et plus confortable avec en prime le petit dej compris dans le prix ( 400 bahts ). The Shed pour ne pas le nommer est d’ailleurs à  vendre et j’avoue que l’idée de me renseigner sur les conditions d’achat m’a effleurée.
Alors comment, je passe mes journées ici ? Je dois dire qu’elles suivent un peu toutes le même schéma. Réveil spontané vers 7h, je regarde le journal de France 2 sur TV5 pour rester un peu au courant des déboires des Français avec la neige, le RER et l’Eurostar. Puis, j’enfile mon maillot de bain et j’attrape ma serviette. 5 ou 6 minutes de marche et me voilà  sur la plage. On est pas très nombreux, je pique une tête dans l’eau délicatement fraîche et fais plusieurs brasses. Bien vivifiant pour démarrer la journée d’autant que la chaleur n’est pas encore étouffante. Je repasse devant le bureau de la police touristique « my first friend » comme disent leurs affiches qui est à  l’entrée de la plage. Je me fais discret car je n’ai pas rendu la tête que j’ai piquée. Puis douche et petit dej à  la carte. Généralement oeufs brouillés, bacon, toasts beurre et confiture plus thé et jus d’oranges pressées. Et là  , enfin un petit espace où je dois réfléchir à  ce que je vais faire. Me balader avec mon appareil photo, oui, mais où ? Ca dépendra des jours.
Midi ou 13h arrive, la températue commence a être élévée et soleil tape dur. Je m’arrête manger chez Chen Seafood qui fait les meilleurs nouilles sautées jaunes au porc que j’ai mangées de ma vie. Un plat, un jus de pastèque frappé et en déssert une petite assiette d’ananas et pastèque offerte par la maison. Une addition à  110 bahts et en prime une serviette imbibée d’eau et d’eau de cologne tout droit sortie du frigo nous est donnée quand on arrive. On se rafraichit, on mange bien, on paie 3 fois rien. Du coup, je m’y assois tous les midis. Et retour dans ma chambre pour une sieste et surf sur internet en profitant du wifi gratuit que propose la ville jusque vers 15h ou 16h. Retour à  la plage en passant par le 7-Eleven pour acheter un petit pot de glace vanille aux éclats de chocolat ( 12 bahts ) ou un cône ( 20 bahts ), je salue d’un sourire Miss Orange qui tient le stand de fruits juste devant le magasin. Je ne sais pas s’il y a eu une élection avec défilé en bikini fabriqué en moitié d’oranges ou si elle s’est auto-proclamée miss mais en tout cas, c’est ce qu’il y a marqué sur la pancarte devant ses cageots. Puis retrempette dans l’eau salée, petit farniente sur la plage et photos des gens qui s’amusent sur la plage.
Parfois, on finit par un dîner au Pizza corner qui propose notamment une succulente pizza aux peperonnis. La pà ¢te est une des meilleures que j’ai pu voir et goà »ter. Voilà  et demain ce sera pareil à  peu de chose près !
Hua Hin, village de pêcheurs
A 220 km au Sud de Bangkok, Hua Hin était il y a encore quelques dizaines d’années un simple et modeste village de pêcheurs. Aujourd’hui, on retrouve encore un peu de ce passé près de la jetée mais la ville, en tout cas pour sa partie qui longe la côte, est surtout devenue un grand centre touristique. Mais particularité intéressante, les touristes présents sont aussi pour beaucoup des Thailandais. C’est leur premiere destination pour aller à  la mer.
Ceux qui comme moi ont choisi le train ( moyenne 50 km/h ), arrivent dans la ville par sa coquette gare en bois peint jaune et rouge avec à  sa droite un immense portrait du roi non pas dans son habit brodé d’or traditionnel mais en chemise aux humeurs vacancières, rouge avec des palmiers et une casquette. Face à  la gare, une grande avenue décorée de lampions et au bout, le principal accès à  la plage, bordé de petites échoppes de vente de produits artisanaux et articles de plages. Et bien sà »r les glaciers qui proposent des cônes parés de boules de coco pour 10 bahts. Le sable est fin, blanc cassé, la mer bleu turquoise, cassé aussi et selon le moment de la journée, plus ou moins avancée sur l’étendue de sable. Le matin, elle ne laisse que peu de place aux vacanciers pour étaler leurs serviettes et leurs corps luisants. Mais ce n’est pas tres grave, la plupart dorment encore. Avant 10h, Hua Hin est tres calme. On y croise que peu de farangs.
Et sur la plage, les rares ombres offertes par les palmiers sont très prisées.Aux heures de pointe, en début et fin d’après-midi, grà ¢ce à  la position du soleil, l’ombre des arbres alentour, gagne une grande partie de la plage si bien qque tout le monde peut trouver sa place au pas de soleil. C’est super bien organisé ! Quand il y a le plus de monde, la mer est la plus basse pour laisser la plage la plus large possible et les zones d’ombre sont optimales. C’est rudement bien foutu. On peut aussi faire de l’équitation, un peu comme sur les cartes postales, les cheveux au vent, les sabots du cheval frappant les franges des vagues. Ou si on est jamais monté sur un canasson de sa vie, comme moi, on peut s’en servir de taxi pour nous ramener à  l’entrée de la plage, quand épuisé après avoir parcouru 4 km à  pied pour aller voir un bouddha debout qu’on a aperçu à  l’extrémité de l’anse et qui avait l’air bien plus proche qu’il n’est vraiment, on n’a pas tellement le courage de refaire le trajet dans l’autre sens.
Ce qui est amusant c’est d’observer les différences de comportement sur la plage entre les occidentaux et les thais. D’un côté, on a le clan des farangs, allongés à  se dorer la pilule ou qui nagent avec application dans l’eau dans un maillot de bain stylé et de l’autre on a le clan des thais qui sont beaucoup plus remuants, s’amusent visiblement beaucoup plus, s’éclaboussent, se courent après, jouent avec leur enfants et se baignent pour la plus part en T-Shirt voir tout habillés. Les premiers quand la mer est agitée, ni mettent que rarement un orteil, les seconds au contraire s’amusent dans le remous des vagues. Les enfants thai semblent incroyablement heureux d’être ici et les parents de partager ces moments avec eux.
Et à  côté, il y a ce quartier clairement destiné aux occidentaux, avec ses inscriptions en Anglais certes mais aussi en allemand, suedois, finlandais, apparemment, ce sont surtout eux qui viennent en vacances ici. Et au milieu un petit quartier de bars à  hôtesses, un peu moins glauques que ceux de Sukhumvit ou de Koh Samui. La prostitution, si elle doit être présente y est moins flagrante. Enfin, si vous ne vous intéressez pas qu’à  la plage et aux bars, vous aurez peut-être envie comme moi d’aller voir le point de vue sur la ville proposé depuis une colline voisine ( Khao Hin Lek Fai view point ). S’y rendre à  pieds, n’est pas une super bonne idée, je vous assure même si c’est faisable. C’est qu’à  3 Km mais ça grimpe et à  Hua Hin, il fait chaud, très chaud. Trop même entre 12h et 15h. Enfin, bref, une fois en haut, un des points de vue est une passerelle aménagée et déserte ( personne en vient jusque ici à  part les fous comme moi apparemment ). Et on a une vue sur l’ensemble de la ville. Un petit arbre qui vous fait une ombre, un petit vent frais, idéale pour faire une petite sieste. Et il y a le bouddha doré debout du bout de la plage, bien sà »r. Pour le reste il faut être véhiculé.
Le village de pêcheur a changé, Hua Hin est devenue une ville touristique, mais contrairement aux autres grandes stations touristiques de Thaïlande, ici il reste de la place pour les thaïs qui continuent de s’y rendre en masse. Ils y viennent pour plusieurs jours ou pour le week-end. Espérons que la ville ne sera pas transformée complètement en cité à  touristes la rendant inaccessible aux bourses des thaïs.
Les photos d’Hua Hin sont dans la galerie.
Trouver un hotel à  Hua Hin
Dans le port d’Hua Hin…
Y a des marins qui pêchent. Le soir, il y a de l’effervescence sur la longue jetée d’Hua Hin. Un petit ballet de scooters et moto, des gens qui pêchent à  droite et à  gauche attendant que leur ligne fretille et au bout du chemin sur pilotis de béton, un bateau qui manoeuvre. Il semble qui cherche a prendre le depart pour une nuit au large.
Et au milieu de tout ça, un photographe, moi, qui tantôt avec son trepied tantôt à  main levée en retendant sa respiration essaie de mettre en image cette atmosphère, ces lumières colorées. Certains s’amusent de me voir assis en tailleur devant mon appareil perché sur son pied a attendre que le retardateur ait fini son décompte, d’autres m’ignorent, d’autres encore prennent bien soin de ne pas passer dans mon champ. Sur le navire, les marins s’affairent, quelques uns m’ont remarqué, un me fait un signe amical. Au bout de son amarre, l’embarcation avance pres du ponton, jette deux de ses habitants sur la jetée ( d’où le nom ? ) et puis s’écarte à  nouveau plus au large. Il n’est que 20h passées mais il fait déjà  nuit noire, sombre. A quelques dizaines de mètres de là  dans les avancées sur la mer des anciennes cabanes de pêcheurs reconvertis en immenses restaurants de « sea food, les touristes thais et farangs se régalent avec bruit et bières des mets qu’on leur sert.
Je retourne sur la route ferme et me dirige vers ma guesthouse. Quelques « Hello, handsome man, massage » m’accompagnent de temps en temps…